Le comité membership de CREW M a le plaisir de vous présenter l’entrevue avec Julie Roy, présidente et chef de la direction chez Roy.

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J’ai grandi dans l’entreprise familiale et j’entendais quotidiennement parler de l’entreprise. Très jeune, je savais que je voulais y travailler un jour. Par contre, ça a toujours été clair pour la famille qu’il fallait que j’aille faire mes preuves ailleurs, dans d’autres entreprises, avant de m’ancrer dans l’entreprise familiale. Pendant mes études, j’ai travaillé un été sur deux pour l’entreprise familiale alors que l’autre été, j’allais travailler pour d’autres entreprises. Une fois que j’ai eu terminé ma maîtrise en finance, je suis allée travailler 18 mois pour Deloitte à Edmonton, afin de me faire de l’expérience en entreprise. J’ai accumulé différentes expériences au fil des ans en sachant que j’avais une chance unique d’intégrer l’entreprise de la famille. C’est en 2000 que j’ai finalement rejoint l’entreprise familiale où j’ai occupé le poste de directrice des ressources humaines de 2000 à 2005 et de 2005 à 2013 VP exécutive, où j’ai accompagné mon père pour apprendre le métier.

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Quand j’avais quatre ans, je disais déjà que je voulais être présidente de Roy.! Mais, comme la plupart des adolescents, je me suis éventuellement rebellée et j’en ai douté. À cette période, je voulais être lectrice de nouvelles à la télé, mais je n’ai jamais pensé à aucun autre métier. À l’université, je me dirigeais en administration parce que j’admirais l’entreprise familiale. J’ai grandi en voyant mon père et mon grand-père dans l’action avec cette organisation et j’ai toujours trouvé ça stimulant. Je savais que c’était ce que je voulais faire aussi.

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La transition s’est faite de 2005 à 2013, alors que j’occupais le poste de VP exécutive. Il avait été planifié que l’apprentissage du poste de présidente ne se ferait pas du jour au lendemain. Tranquillement, j’ai été amenée à rencontrer des clients, à bâtir les relations d’affaires et de la confiance. J’ai rencontré des défis, mais les enjeux appartenaient plus au contexte de l’entreprise qu’à la transition et mon arrivée dans l’entreprise familiale. Les équipes ont bien accueilli cette transition et ils m’ont bien entourée. J’ai trouvé des mentors dans l’entreprise et je pense que ça m’a aidée au départ. J’étais la première à dire que je ne savais rien et que j’avais besoin de gens autour de moi pour m’apprendre. J’étais très à l’écoute. Des défis il y en aura toujours, mais j’ai la chance d’être entourée par des talents complémentaires pour y faire face.

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J’ai eu mes deux premiers enfants entre 2000 et 2005, avant que je prenne le poste de VP. Le rythme était déjà pas mal rapide à cette époque. J’ai toujours pris de courts congés de maternité, mais pour mon troisième enfant, ça a été encore plus court parce que j’étais en pleine transition en tant que VP exécutive. Trois semaines après avoir accouché, je me rendais déjà régulièrement au bureau. L’une de mes tantes, qui habitait à proximité du siège social à l’époque, venait promener ma fille en poussette dans les rues avoisinantes pendant mes rencontres. Aussi, les deux grands-mères ont été très présentes lorsque les enfants étaient plus jeunes, ce qui m’a beaucoup aidée à conjuguer sans trop de culpabilité ma carrière d’entrepreneure et ma vie de famille. De plus, à certains moments, nous avons eu le soutien d’une aide-ménagère à la maison pour veiller à ce que tout roule rondement.  

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Ça fait neuf ans que je suis membre. Pour moi, ça a été une opportunité de me connecter sur des gens qui voulaient m’apprendre. La solidarité des femmes qui veulent s’aider entre elles, c’est ce que CREW M m’apporte. J’ai toujours beaucoup cru à la valeur d’un réseau extérieur. Je me suis impliquée bénévolement dans plusieurs organismes comme je me suis impliquée dans CREW M. Au final, même si je n’ai pas réellement vécu d’adversité au sein de l’entreprise que je dirige, il n’en demeure pas moins que je dois continuer de faire croître mon organisation, je dois constamment l’actualiser et innover dans mon industrie en plus de garder les équipes mobilisées autour de ma vision renouvelée. Je suis heureuse de pouvoir partager nos initiatives avec d’autres femmes au travers du réseau de CREW M. Je ressens un réel désir de s’élever entre nous, de partager les meilleures pratiques, de s’inspirer de femmes qui l’ont brisé ce fameux plafond de verre.