C’est au tour de Nancy Coutu, depuis peu sur le CA de CREW M, de s’entretenir avec Sonia pour répondre à quelques questions. Découvrez d’où elle vient, ce qui l’anime et comment elle vit l’organisation.   

 

Q Parle-moi un peu de toi. Quelles étaient tes ambitions quand tu étais jeune? De quelle région viens-tu, de quelle famille? Un de tes parents exerçait-il dans le domaine du notariat?
 

R

 

Je suis originaire de la région de Lanaudière, plus précisément de la ville de Joliette. Je viens d’une famille tissée très serrée et les valeurs familiales ont toujours été très présentes dans ma vie : les grands rassemblements de famille, les fins de semaine au chalet des grands-parents, etc. Je me compte choyée par la vie, j’ai eu une enfance merveilleuse. À l’âge de 12 ans seulement, déjà très déterminée, j’ai décidé que je voulais étudier en droit, et ce, malgré le fait que je n’avais aucun membre de ma famille immédiate qui travaillait dans le domaine. Ça me passionnait littéralement et je n’ai jamais changé d’idée depuis. En 2002, après un double DEC sciences humaines/musique (parce que je joue du piano depuis très longtemps), j’ai quitté ma ville natale pour aller faire mon baccalauréat en droit et mon diplôme de droit notarial à l’Université de Sherbrooke. À mes débuts en droit, le droit immobilier et les domaines liés au notariat se sont avérés être mes matières préférées et celles où j’excellais; le notariat est donc devenu assez rapidement une évidence pour moi.

Q Décris-moi ton poste — quelles sont tes fonctions principales, que fais-tu au quotidien?
 

R

 

Je suis gestionnaire en développement des affaires pour la compagnie d’assurance titres Stewart. Mon travail consiste principalement à faire connaître nos produits d’assurance titres aux différents intervenants du marché immobilier (notaires, avocats, courtiers, prêteurs, etc.). Ça se fait principalement par le biais de rencontres individuelles ou de conférences. Je représente également la compagnie dans différentes organisations comme CREW M ou dans différents événements tels que des congrès, des colloques, etc.

Q Pourquoi avoir choisi de postuler chez Stewart Title Canada il y a maintenant 11 ans?


R


Comme mentionné plus haut, j’ai toujours voulu travailler en droit, mais, après quelques années de pratique, j’ai souhaité me réorienter vers une pratique moins traditionnelle, davantage reliée à ma personnalité et à mes projets de carrière. Pendant mes études, j’ai travaillé dans le tourisme, c’était donc naturel pour moi de me diriger vers un emploi centré sur le service à la clientèle. J’ai alors fait le saut en 2008 en posant ma candidature chez Stewart Title Canada que je connaissais de réputation. Déjà à l’époque, je croyais en ses produits et j’adhérais à ses valeurs. En effet, c’est une entreprise qui agit dans le respect des juristes. Depuis mon embauche, je n’ai jamais autant baigné dans le notariat! Je parle aux gens de la profession tous les jours (notaires, avocats, courtiers), je suis immergée dans le développement des affaires.

Q Qu’est-ce que tu aimes le plus de ton secteur d’activité dans l’immobilier?


R


Ce que j’aime du développement des affaires, c’est la relation très privilégiée et de confiance que j’ai réussi à établir au fil du temps avec mes clients. Grâce à nos échanges réguliers, je reste au fait de leur réalité, ça me garde dans le bain. Avant de postuler, je ne savais pas que mon travail m’amènerait à voyager dans tout le Québec. Je me déplace en voiture à la rencontre de mes clients. Mon poste m’offre toute la latitude dont j’ai besoin pour organiser mon agenda. Un jour en Estrie, le lendemain en Gaspésie, c’est une chance de pouvoir me promener à travers la province! Aujourd’hui, je peux dire que je connais bien le Québec et force est de constater que la réalité juridique varie d’une région à l’autre. Mais les gens me font confiance. Non seulement je crois en mon produit, mais je bénéficie aussi de la bonne réputation de Stewart Title Canada, qui est très engagée envers les communautés juridiques, et particulièrement présente auprès de la Chambre des notaires. 

Q Quelles sont les qualités et les compétences que tu as réussi à développer au cours de ta carrière et qui t’ont permis d’avancer?


R


Pour réussir en développement des affaires, il ne faut pas être gêné, et on doit avoir de l’entregent. Lorsqu’on se trouve à une conférence ou un cocktail où l’on ne connaît que peu de personnes, il faut oser aller vers les autres, briser la glace et se présenter. C’est ce que j’ai toujours fait et ça m’a certainement aidée à avancer. Une de mes forces? Je suis une très bonne pédagogue, je sais vulgariser mes connaissances. Il n’est pas rare que l’on vienne me voir à la fin d’une conférence pour me dire que mes explications sont claires. Je suis quelqu’un de très organisé et de parfaitement autonome qui s’applique à faire un suivi efficace de ses dossiers. J’aime aussi relever des défis et trouver des solutions innovantes. Dans mon domaine, on est appelé à se réinventer. Voilà pourquoi, en équipe, on s’assoit ensemble régulièrement pour développer de nouvelles façons de travailler et prendre des initiatives qui auront un impact à long terme. Non seulement Stewart Title Canada est reconnue pour le respect qu’elle a des professions juridiques, mais elle est aussi reconnue pour sa spécialité puisqu’on ne fait que de l’assurance titres.

Q Es-tu le genre de personne à te fixer un plan de carrière? Crois-tu au destin, à la chance ou simplement au travail?


R


Je crois qu’on fait notre chance. Pour ma part, je n’ai jamais fait de plan de carrière précis. Cependant, je me suis toujours demandé ce que je voulais accomplir d’ici la prochaine année ou les deux ans à venir. C’est stimulant de se donner des objectifs, quels qu’ils soient. J’ai compris assez vite qu’il fallait oser provoquer les choses si je voulais progresser professionnellement. Plus concrètement, il faut oser demander : demander des conseils, une formation, plus de responsabilités, un nouveau poste… Les femmes doivent encore apprendre à se faire confiance, et à foncer pour obtenir ce qu’elles veulent. Personne ne viendra vous chercher sinon. Et rien ne tombe du ciel.

Q Je sais que tu es très présente dans l’organisation des activités de tes enfants, est-ce que cela te permet de décrocher du travail, ou as-tu des passions pour toi?


R


Quand je rentre à la maison et que je suis avec les enfants, je n’ai pas le choix de décrocher. Non, ce n’est pas toujours facile et mon cellulaire n’est jamais très loin, au cas où. Mais la fin de semaine, je suis en famille. Mes enfants ont près de 7 et 3 ans, alors leur réalité n’a rien à voir avec la mienne. Peu leur importe si je suis fatiguée, préoccupée ou contrariée. Je me dois de leur donner du temps de qualité et je m’y tiens. Je veux aussi leur montrer l’exemple d’une femme capable de se réaliser dans son emploi même s’il est prenant, et d’une mère capable de s’occuper d’eux, car on peut assumer les deux rôles. C’est ce que l’on appelle la conciliation travail-famille. Lorsque j’arrive à prendre du temps pour moi, je joue du piano. J’écoute les nouvelles tendances, je vais à des concerts, ça me détend. Sinon, je fais du camping tous les week-ends; là, en pleine nature, je décroche!

Q À titre de membre du CA de CREW M, tu es administratrice, Membership et mentorat. Qu’est-ce que tu aimes de ce rôle?


R


Mon poste couvre trois volets : le service aux membres, le recrutement et le mentorat. Notre objectif est de mettre en valeur chaque membre, de le faire connaître et de lui permettre d’élargir son réseau. S’il est satisfait de son « membership », c’est mission accomplie pour nous.

Q As-tu l’impression d’être une valeur ajoutée, de faire ta part pour l’organisation? À l’inverse, qu’est-ce que CREW M t’apporte et t’apprend? 


R


Ce mandat au sein du CA m’apprend à déléguer, à respecter les échéanciers. C’est très différent de ce que je fais habituellement. Ça me permet d’explorer des facettes de moi que je n’ai pas l’habitude d’explorer. J’aime beaucoup cette première expérience sur le comité d’administration, un CA très structuré qui rassemble de grosses pointures! J’en ai même profité pour m’inscrire à titre de mentorée parce que je voulais des conseils pour réussir la conciliation travail-famille. Et si je devais donner un conseil aux membres, je dirais aux femmes de profiter du programme de mentorat.

Q Que penses-tu de l’évolution de CREW M et de la place des femmes en immobilier?


R


CREW M est sur une belle lancée. L’organisation devient un incontournable. On a même des membres masculins qui s’impliquent. Je pense qu’on apporte beaucoup aux femmes, mais c’est maintenant à elles d’utiliser les outils que nous mettons à leur disposition. Elles peuvent profiter d’une communauté de professionnelles qui sont prêtes à partager leur expérience et leur réseau. Chose certaine, je n’entends que du positif de CREW M. Les membres disent que nous sommes une organisation accueillante et qu’on se sent vite intégré chez nous. Ça fait plaisir.