Fier représentant de la gent masculine au sein du nouveau CA de Sonia, Pierre Scott, administrateur financement et commandites corporatives chez CREW M, croit fermement en l’association et en son pouvoir pour l’avancement des femmes dans l’industrie de l’immobilier commercial. Mais au fait, qui est Pierre ? Réponse ici.  
 

Q Ingénieur de formation, tu occupes le poste de Senior Account Manager depuis 27 ans chez Johnson Controls Canada LP. Qu’est-ce qui t’anime et te passionne dans ton métier depuis tout ce temps ? Comment gardes-tu la flamme ?
 

R

 

Ce qui me motive au quotidien, c’est de savoir que je peux, grâce à mon travail, mon réseau et mon expertise, aider mes clients à atteindre leurs objectifs. Pour eux, j’interviens auprès de connaissances, je provoque des collaborations, je sollicite des coups de pouce, je crée des liens… C’est pour moi une grande satisfaction que de contribuer au succès de mes clients. Je ne tombe jamais dans la routine. Je participe à des conférences téléphoniques stratégiques. Il y a les suivis sur tous les projets en cours, les nouveaux appels d’offres, les présentations auprès de clients, de prospects et de partenaires… Chaque journée est différente et me surprend. C’est justement ça qui alimente la flamme! C’est de rester dans le feu de l’action. Pleinement investi dans mon rôle, j’ai également le sentiment de faire une véritable différence pour l’environnement puisque mon travail consiste à aider les entreprises à réduire leur empreinte écologique. C’est passionnant !

Q Je sais que ton papa était aussi une figure emblématique chez Johnson Controls. Qu’est-ce que cela signifie de suivre ses traces ? 
 

R

 

Évidemment, c’est un honneur que de succéder à mon père qui, pour moi, était un role model. Lorsqu’il rentrait à la maison, il me parlait de sa journée de travail, des solutions auxquelles il avait pensé et il me demandait mon avis alors que je n’étais encore qu’un ado. J’ai donc baigné très jeune dans son milieu professionnel. C’est sans doute pourquoi je suis devenu ingénieur moi aussi. C’était un homme investi qui a inspiré plus d’un collaborateur. Il m’a toujours encouragé à faire partie d’organisations, mais à condition de m’impliquer, d’être un acteur à part entière de la mission et de toujours agir en restant moi-même, en demeurant fidèle à mes valeurs, avec intégrité et sincérité. Véritable mentor à qui je voulais tant ressembler, mon père m’a beaucoup donné et appris.

Q Qu’est-ce qu’une journée type au travail représente dans ton quotidien ? Quels sont les aspects les plus motivants pour toi ?
 

R

 

La première chose que je fais est de consulter tous mes courriels puis, vers 7 h, les appels commencent. Ensuite, je planifie les journées à venir, car j’ai toujours beaucoup de pain sur la planche et ça exige d’être organisé et de constamment revoir ses priorités. Il n’y a pas un midi sans que je ne dîne en compagnie d’un client, d’un collègue ou d’un technicien. C’est de cette façon que je prends soin de ma clientèle et que je garde le lien avec mon entourage professionnel. Pour moi, ce n’est pas un effort de mieux connaître les gens avec qui je travaille, car « I DO REALLY CARE! ». D’un naturel observateur, je remarque une nouvelle coupe de cheveux ou un changement de look, mais je décèle aussi une contrariété ou une grande joie. En fait, je suis sans cesse dans un état d’écoute active. Trois soirs par semaine, je fais des activités avec des clients parce que je souhaite instaurer une relation plus profonde qu’une relation d’affaires. Je tiens véritablement à leur offrir un service gants blancs, une solution clés en main.

Q Réussis-tu à libérer tes fins de semaine pour t’adonner à tes passions ? Sais-tu décrocher ?  
 
R
 

Très bonne question ! J’essaie de décrocher du travail les fins de semaine, mais j’avoue être un vrai citadin qui se remplit de l’énergie urbaine ambiante. Je carbure à la frénésie et à la culture des grandes villes, que ce soit Londres, Paris ou Montréal. Impossible de m’en passer ! Autant j’aime m’enfuir à la campagne pour skier, autant j’ai hâte de revenir en ville pour profiter d’activités urbaines, comme les musées, les spectacles et le cinéma. Être au centre de cette ville animée et pleine d’énergie qu’est Montréal me stimule énormément ! Je sillonne ses rues à pied ou en Vespa, à la recherche de nouveaux restaurants dans lesquels je pourrais partager une table avec des collaborateurs et des clients. On peut voir ça comme joindre l’utile à l’agréable (rires). Et puis, il y a la mode qui me passionne. Un(e) ami(e) ou un(e) collègue a besoin d’un conseil ? Je vais magasiner avec lui (elle), c’est sûr !

Q Pour tes vacances, es-tu le genre à préférer les grands espaces, les grandes villes ou la grande aventure ?
 

R

 

Ma réponse ne surprendra personne si je dis « grande ville ». Et là encore, personne ne sera étonné si je dis que pour profiter pleinement de ma destination, je réserve des restaurants avec de grands chefs des semaines à l’avance ! J’aime aussi m’installer à une terrasse et observer les passants ; un spectacle à ciel ouvert que je ne manquerais pour rien au monde.

Q À mon avis, tu es l’un des hommes les mieux habillés à Montréal, rien de moins (rires) ! Que pourrais-tu donner comme conseil à la gent masculine ?
 

R

 

Euh… (rires) je leur dirais : « Sortez du gris et du bleu. Privilégiez les accessoires comme les ceintures ou les souliers. Pensez à porter un sport jacket (j’en suis un vrai fan) pour un beau look moderne, moins conventionnel. Et investissez dans un smoking de qualité si vous avez une soirée (moi, j’en ai… disons plus d’un !) ». Personnellement, je trouve mon inspiration sur Instagram. Toutes ces photos qui défilent sous mes yeux me détendent. Et puis, j’apprends beaucoup sur la mode, ça me donne de nouvelles idées pour agencer mes vêtements et peaufiner mon style.

Q Ton apport à titre de membre du conseil d’administration de CREW M depuis deux ans est énorme. Comment perçois-tu l’évolution de cette organisation et sa raison d’être quant à la contribution des femmes dans le monde de l’immobilier commercial ?
 

R

 

Je trouve que CREW M se porte très, très bien. Depuis le début, j’essaie de mettre à profit mon expertise pour attirer de nouveaux commanditaires, et les résultats sont tels que nous sommes maintenant capables d’avoir une directrice générale, ce qui nous donne une certaine stabilité. On a également fait beaucoup de chemin pour ne pas être perçus comme une association féministe, et j’espère avoir contribué à ce changement de perception par ma présence et en démontrant l’ouverture des membres. Pour ma part, je rêve de parité et j’y crois. Je suis convaincu que les femmes ont beaucoup à apporter au milieu de l’immobilier. Elles démontrent des qualités que les hommes ont peut-être moins : je les vois fonceuses, perfectionnistes, dotées d’une grande sensibilité. Leur sens de l’organisation m’étonne toujours et j’apprends d’elles, moi qui ai parfois tendance à être à la dernière minute. De mon point de vue, CREW M a réussi à devenir un moteur de croissance en matière de réseautage, de leadership et de mentorat. C’est aussi un tremplin pour préparer la relève dans le secteur immobilier, toutes disciplines confondues.