Le comité membership de CREW M a le plaisir de vous présenter l’entrevue avec Valérie Belle-Isle, avocate associée chez Lavery, de Billy et administratrice du comité Québec de CREW M.

 

Q Racontez-nous un peu votre parcours professionnel.
 

R

 

Déjà au secondaire et au collégial, j’aimais écrire des textes argumentatifs. J’aimais construire des arguments et anticiper ce qu’on pourrait m’opposer et comment y répondre. Quand j’ai fait mon choix d’études, ce plaisir que j’avais à construire un argumentaire m’est revenu en tête et c’est ce qui m’a menée vers le droit. J’en connaissais peu sur la profession avant de me lancer dans le programme universitaire. J’ai ensuite commencé ma carrière chez Lavery. C’était une grande chance parce que j’ai côtoyé des avocats rigoureux. Quand j’ai commencé, j’ai fait beaucoup de dossiers en droit du travail et j’ai bifurqué vers le droit public et plus particulièrement vers l’aménagement du territoire, l’expropriation et l’environnement. L’environnement occupe maintenant une place centrale dans ma pratique. Ça s’est fait de façon naturelle, en fonction de mes intérêts et des gens avec qui j’ai eu la chance de collaborer. Par ailleurs, au-delà de la pratique, je suis devenue associée du cabinet récemment.

Q Est-ce que de devenir associée d’un grand cabinet a toujours été un objectif pour vous?
 

R

 

Très honnêtement, oui. À certains moments, l’objectif était relégué plus à l’arrière-plan, quand ma fille était un petit bébé par exemple, mais je savais que c’était un objectif que je voulais atteindre. C’est quelque chose dont je suis assez fière. J’aime être avocate, mais aussi une femme d’affaires. Dans la pratique, qu’on soit avocat ou associé, on travaille des dossiers intéressants et stimulants. La différence, c’est vraiment dans la prise de décision pour le cabinet, les orientations que le cabinet va prendre et de participer à la réflexion. J’ai investi beaucoup d’années de ma carrière dans ce bureau et de participer aux grandes orientations et aux stratégies, c’est important pour moi.

Q Avez-vous déjà ressenti, à un moment ou un autre de votre carrière, le fameux syndrome de l’imposteur qui semble affecter de nombreuses professionnelles?
 

R

 

C’est sûr! Je ne connais personne qui répondrait honnêtement non à cette question. L’important, ce n’est pas de le ressentir ou de ne pas le ressentir, c’est de l’identifier et de passer par-dessus. On est tous dans le même bateau; tu dois apprendre à reconnaître tes compétences et ton expérience. Mets les craintes de côté et fonce. Si tu ne le fais pas, quelqu’un d’autre va le faire à ta place. C’est ça qui est important dans le fond et qui va te définir. Qu’on ne se laisse pas écraser par le syndrome de l’imposteur! Il ne faut surtout pas attendre de ne plus jamais le ressentir avant de se lancer!

Q Quel est le meilleur conseil que l’on vous a donné et en quoi a-t-il eu un impact sur votre parcours?
 

R

 

J’ai tellement eu de bons conseils! Ça a l’air cliché, mais j’ai eu la chance d’avoir été épaulée par d’extraordinaires mentors. Un excellent conseil qu’on m’a fait, c’était de me bâtir un plan d’action avec des objectifs et des gestes que je voulais poser et de toujours l’avoir à portée de main. L’idée, c’est d’y réfléchir, de l’écrire et de le garder à proximité pour ne pas oublier nos grands objectifs. Je le gardais tout le temps dans ma valise pour ne pas oublier de mettre en place des actions pour atteindre mes objectifs. Par contre, il faut quand même se laisser un peu de flexibilité pour saisir les opportunités, même si elles ne font pas partie du plan d’action! Il faut se laisser cette latitude tout en ayant un plan plus général et structurant qu’on suit. C’est un bon conseil qu’on m’avait donné.

Q Quand on ne vous trouve pas au travail, où peut-on vous trouver? Que faites-vous pour relâcher la pression?
 

R

 

Avec le travail à la maison, j’ai l’impression qu’on peut toujours me trouver à la maison! C’est la chose la plus difficile du télétravail – c’est plus difficile de faire une coupure avec le travail. Mais généralement, quand je ne travaille pas, je suis avec ma famille ou je m’entraîne. C’est ma soupape pour lâcher la pression. Garder la forme me permet réellement de relâcher la pression. Fût une époque où je pouvais partir trois ou quatre heures faire du vélo de route, mais maintenant il faut que ce soit condensé pour passer plus de temps avec ma famille.

Q Quel a été l’apport de CREW M dans votre vie professionnelle et pourquoi avez-vous décidé de vous impliquer sur le CA?
 

R

 

Je suis tombée en amour avec l’organisation au premier événement qu’ils ont fait à Québec. Je me demandais pourquoi je n’avais pas connu CREW M plus tôt! Rapidement, je me suis impliquée sur le comité des activités de Québec. J’y ai rencontré des personnes impliquées, énergiques et très généreuses de leur temps et de leurs conseils. C’est cette forme d’entraide et de chaleur qui m’a séduite. Je trouve ça très stimulant de maintenir un groupe comme ça, de maintenir une présence à Québec et de permettre à des gens de faire des contacts, de réseauter dans un environnement qui est accueillant. Je considère que c’est un groupe important et c’est la raison pour laquelle je m’implique encore, pour que les femmes de Québec aient accès à un aussi beau groupe.