Le comité membership de CREW M a le plaisir de vous présenter l’entrevue avec Nathalie Picard, fondatrice et chasseur de têtes chez Cartier Miller.

Q Parlez-nous un peu de votre parcours professionnel. Qu’est-ce qui vous a amené à travailler comme chasseur de têtes? 
 

R

 

Au début de ma carrière, j’ai travaillé dans la vente, notamment dans les télécommunications, la gestion de services alimentaires pour ensuite faire un saut en immobilier commercial. Quand je suis sortie de l’école, j’avais une image de qui j’étais et j’étais très go-getter. J’aimais la vente et négocier, alors ça a été naturel pour moi de travailler dans la vente. Mais avec les années d’expérience qui s’additionnent à la maturité, il y a des facettes de moi qui sont ressorties et j’ai réalisé que j’accordais une importance à collaborer avec des gens, amener des solutions et aider. J’avais un ami qui travaillait en recrutement et je trouvais que ça avait l’air d’un métier incroyable parce que oui tu aides les gens à des moments importants de leur carrière, mais c’est également très business parce qu’il faut que tu connaisses la réalité de tes clients et de leur industrie. J’avais l’impression que ça me correspondait et j’ai décidé de faire le saut. C’est comme ça que j’ai commencé dans l’industrie. Ce n’est pas un métier qui m’a attirée en sortant de l’école, mais qui m’a attirée en comprenant mieux qui j’étais devenue au fil de ma carrière.

Q Votre parcours a oscillé entre travailleuse autonome (consultante) et employée de grandes entreprises pour finalement vous lancer en 2019 dans la mise sur pied de votre firme boutique de recrutement de talents. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans cette aventure?
 

R

 

J’ai toujours eu un désir de créer mon entreprise, d’être autonome et libre d’une certaine façon. C’est pourquoi, il y a quelques années, j’ai fait un certificat en création d’entreprises à HEC Montréal. Pendant que j’étudiais, j’ai quitté mon emploi et je suis devenue consultante. Ça m’a donné de la flexibilité pour accélérer et terminer mon certificat, faire mon plan d’affaires, etc. Mais finalement, ce premier projet d’entreprise, avec ses défis de logistique, n’a pu fonctionner. Je suis donc retournée comme salariée en me disant qu’un jour, mon bagage académique allait me servir. C’est après avoir travaillé en cabinet de recrutement comme salariée que j’ai décidé de faire le move. Un de mes leitmotive qui me guide dans mes décisions est que je n’ai qu’une vie à vivre sur cette Terre et je veux être libre de faire les choses à ma façon, à mon rythme et selon mes règles. C’est ce qui m’a motivée à lancer mon entreprise. Pour être franche, c’est aussi la même réflexion que j’ai eue lorsque j’ai décidé de devenir maman soloparentale.  

Q Est-ce qu’il y a eu des freins ou aviez-vous des craintes à vous lancer dans cette aventure entrepreneuriale?
 

R

 

Je dirais que le seul frein que j’ai vu à ce moment de ma vie, c’est que ça prend de l’argent pour avoir la liberté de créer son entreprise et soutenir sa famille. J’avais un duplex que j’ai vendu pour m’acheter un plus petit condo, être moins stressée financièrement et passer moins de temps à entretenir le tout. Nous sommes confortables et je n’ai plus les mêmes contraintes qu’avant. Aussi, je fais ce qu’il faut pour me donner confiance. Je suis allée chercher de la formation qui m’aide à réaliser mes mandats et me sentir légitime dans ce que je fais. C’est vraiment important pour moi d’avoir cette confiance et de savoir que je sers bien mes clients. Si quelqu’un me demande de faire du recrutement dans une industrie que je ne connais pas ou qui ne m’intéresse pas, je dis non parce que je ne veux pas faire semblant que je suis équipée pour le mandat. 

Q Étant votre propre patron, comment réussissez-vous à trouver l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle? 
 

R

 

Ce n’est pas compliqué pour moi. J’ai toujours été organisée dans mon temps et quand tu as un enfant, tu le deviens encore plus! Quand c’est le temps de tirer la plug, je la tire, mais j’aime la flexibilité de travailler à n’importe quelle heure, jour et soir. C’est sûr que si tu demandes à mon garçon, il va dire que sa maman est trop souvent sur son ordinateur! Je ne suis pas une entrepreneure dont la vie professionnelle empiète sur la vie personnelle. Si j’ai un sprint à faire, je vais le faire, mais quand c’est le temps de décrocher, je décroche. Je suis en mesure de faire ça parce que j’ai un bon système de soutien. Et aussi mon travail me passionne, alors pour moi travailler fort, c’est juste normal.

Q Quel rôle a joué CREW M dans votre cheminement professionnel?
 

R

 

J’ai découvert CREW M quand j’étais chez Groupe Compass et j’ai été impressionnée par l’accueil et la collégialité. J’ai toute de suite trouvé que les gens étaient bienveillants. Pourtant, je faisais beaucoup de réseautage à l’époque, mais je n’avais jamais eu ce sentiment de faire partie d’un groupe. Ça m’a permis de me faire des contacts et de bâtir mon réseau en immobilier. Il m’est arrivé d’appeler des gens qui étaient dans mon réseau CREW M pour leur partager certains de mes projets ou enjeux. C’est fantastique d’avoir accès à ce réseau de gens. Aussi, mon implication comme directrice du comité mentorat de CREW M remplit mon désir d’aider les gens et de donner des résultats. Je vais continuer à aider, à m’impliquer et à donner des résultats.